Le passé minier
L'exploitation industrielle du bassin de Saint-Laurent-le-Minier remonte à la fin du XIXe siècle. Un prospecteur privé avait découvert dans ces montagnes abruptes qui bordent les Causses, un gigantesque amas de minerai de zinc au lieu-dit “Serres Malines”. Une autorisation de concession fut immédiatement signée par Jules Grévy en 1883. Elle portait sur une zone de 394 hectares, sur un rayon de 15 km.
La “Société des mines des Malines” s'est constituée le 26 juin 1886. Durant une trentaine d'années, celle-ci a réalisé d'énormes profits. Toute une région se mit à vivre au rythme de la mine. Des kyrielles de charrettes, traînées par des bœufs, descendaient les pentes de Montdardier pour conduire les minerais aux ateliers de Saint-Laurent ou à la gare de Ganges.
Ces minerais étaient composés principalement de sulfures et carbonates de zinc ou de plomb, avec de belles proportions d'argent. Pour le traitement, on construisit des laveries le long de la Vis.
Fortement touchée par la guerre de 14-18, la société dut interrompre ses activités en 1933. Elles ont repris en 1947, avec la Pennaroya (ensuite, le groupe multinational “Metaleurop” prit le relais). La découverte de nouveaux amas et la mise en service d'une nouvelle laverie ont permis d'atteindre une production de 1.000 tonnes par jour.
En 1978, l'ancienne mine fut abandonnée au profit de deux autres gisements : Montdardier et Sanguinède. En 1988, au moment du lancement du projet de licenciement, les Malines employaient encore 250 personnes, un chiffre qui était tombé, les derniers mois de 1991, à 65.
L'activité de la mine s'est arrêtée le 20 décembre 1991.